Gabrielle, délicieuse incertaine
Nouvelle érotique lesbienne

Présentation

Gabrielle

Gabrielle est un personnage d’un recueil de nouvelles, Croisements en noir que nous avons écrit il y a plus de six ans. Ce recueil n’est plus publié aujourd’hui.
Toutefois, nous avons souhaité reprendre un des personnages de cet ouvrage.

Il s’agit de Gabrielle, une délicieuse jeune femme du début du XXe siècle qui vit à Paris. Il y a trois ou quatre ans, elle a épousé Charles de Neuville, un talentueux agent de change. Elle est riche, amoureuse et sexuellement comblée.
Par une belle journée de mai 1903, elle se met en route pour Nantes pour rendre visite à sa cousine Agathe. Par des circonstances mystérieuses, elle vient de céder aux envies saphiques d’une étrange femme habillée de noir dans les toilettes du buffet de la gare du Montparnasse.

Elle est complètement chamboulée, premièrement à cause de ce rapport sexuel, pourtant parfaitement consenti, et que cela lui rappelle que lorsqu’elles étaient adolescentes, sa cousine ne s’était pas caché qu’elle préférait la gent féminine. C’est donc inquiète qu’elle entame son voyage vers Nantes. Pourtant…

avertissements

• Cette nouvelle contient des scènes de sexe explicites. Elle est donc réservée à un public majeur et averti.

• Le thème principal de cette nouvelle est l’amour et les relations sexuelles entre deux cousines. Bien que les relations matrimoniales et sexuelles entre cousins soient considérées comme étant incestueuses par la législation française, l’union matrimoniale et donc charnelle entre cousins/cousines, est autorisée pratiquement dans chaque cas par une simple dispense du Président de la République. Si toutefois vous vous sentez mal à l’aise avec cette pratique, nous vous conseillons de suspendre votre lecture.

 liste des personnages

Gabrielle de Neuville, 26 ans, habite à Paris
Agathe, sa cousine, 26 ans, habite à Nantes
Emma, la tante de Gabrielle – Nantes
Jacques, l’oncle de Gabrielle – Nantes
Dominique, militante féministe et gérante d’un salon de thé lesbien

Évaluations et commentaires

« 4,5 »

Évaluation multisites


Halmeoni– délicieux


Quel grand plaisir que la lecture jouissive de cette nouvelle !
Jouissive en premier lieu par un vocabulaire suranné que j'adore et l'époque 1900 des premières féministes en robes longues et bibi sur la tête.
Jouissive, j'avoue, par la relation entre les deux cousines.
Jouissive par l'obligation du mari de faire profil bas bien qu'il trouve certains avantages à la situation.
Jouissive enfin tellement j'ai ri avec la belle-mère, MADAME DE Neuville.
Un énorme coup de cœur tout au long de ces soixante pages ainsi que mille mercis au Jardin de Sappho dont je recommande vivement les œuvres.

Christian P – Ici on lève le voile sur les interdits. Très belle romance surtout !
 
Je viens de découvrir la collection “Le Jardin de Sappho” avec ce “Gabrielle” que j’ai vraiment adoré à bien des égards, d’abord parce que cette nouvelle nous replonge très bien dans l’ambiance et les mentalités du début du XXième Siècle et surtout met l’accent sur la condition de la femme à cette époque, ensuite elle dépose “là sur la table” le thème de l’amour entre cousin(e)s, que la religion judéo-chrétienne a bien-sûr condamné jusqu’à le considérer comme incestueux dans bien des pays, alors que le seul risque résiderait dans la consanguinité, et n’interfère en aucune manière avec l’amour des femmes. Mais surtout, et la Maison d'Édition l’a très clairement et justement annoncé en préface, la part d’érotisme y est très présente et assez explicite, mais toujours en conséquence de la relation sentimentale très forte qui unit les héroïnes. Pas du sexe pour du sexe. Je dois même avouer avoir appris certaines choses, grâce au fait que les interdits sont levés dans cette nouvelle, et décrits sans langue de bois.
Une très belle découverte qui nous replonge dans la Belle Epoque. J’aurais bien félicité l’auteure, mais la collection “Le Jardin de Sappho” n’en fait pas mention. Si elle me lit, je la congratule vivement ! Et j’irai encore me promener avec beaucoup d’enthousiasme dans le ressourçant Jardin de Sappho.

La mise en perspective

Une bêta lectrice nous a fait remarquer que notre petite nouvelle mettait en scène beaucoup de lesbiennes à une époque où l’homosexualité était encore réprimée.
Cela était vrai dans un pays comme l’Angleterre ou elle était passible de prison. Depuis 1791, ce n’est plus le cas en France (exception faite de la période 1940/1944 – voir notre fiche « D’épines et de roses ». En 1903, époque à laquelle se passe notre récit, si l’homosexualité est très mal perçue par la quasi-totalité de la population, elle est cependant vue d’un œil indulgent par beaucoup plus de gens que l’on ne croit. En particulier le lesbianisme.
La société de la deuxième moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle, est caractérisée par la prédominance masculine. Nous pensons qu’il est inutile de rappeler que les femmes étaient une « quantité négligeable », tout juste bonnes à tenir une maison. Pour les classes supérieures, vient s’ajouter le rôle de mère. Dans beaucoup de ces familles huppées, ce sont d’ailleurs souvent les rares occasions de rapports sexuels entre mari et femme. Le premier trouve fréquemment son plaisir dans les maisons closes.
Il s'ensuit souvent une frustration charnelle des épouses. Toutefois, il est de très mauvais ton de tromper son mari. C’est la raison pour laquelle certaines femmes n’hésitent pas à franchir le pas pour une relation saphique. Cela leur permet à la fois leur satisfaction, et leur discrétion. L’ambiguïté d’une relation entre deux femmes est entretenue par le fait qu’elles puissent passer pour deux amies. D’autres n’hésitent pas à aller plus loin en fréquentant des maisons closes dont certaines « pensionnaires » offrent leurs services à des femmes. On peut citer à ce sujet le témoignage d’Eugénie Guillou, à l'époque de Gabrielle,, qui, ancienne nonne défroquée, a d’abord offert ses services dans des relations sadomasochistes avant d’ouvrir un bordel mixte. 
Dans les classes populaires, l’exemple de Louise n’est pas qu’une pure création. Afin d’éviter le plus possible de tomber enceintes, les jeunes filles ou les femmes non mariées ou séparées ont parfois recours aux relations homosexuelles. Dans le même ordre d’idées, ce qu’a vécu Louise est malheureusement la triste vérité. Dans certaines familles maltraitées par la vie, l’inceste à l’intérieur de la cellule familiale elle-même n’est pas rare. Souvent dans les relations père/fille ou fratrie.

Que tout cela ne vienne cependant pas occulter que souvent les relations lesbiennes relèvent d’un choix comme celui de Gabrielle.

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